D’origine franco-allemande, l’artiste plasticienne Béatrice Turquand d’Auzay fait de la Grande Guerre la matière de ses œuvres. En 1916, son grand-père Wilhelm combat dans les troupes allemandes tandis qu’André, son grand-père français, meurt dans les tranchées de la Somme. Près d’un siècle plus tard, grâce à son travail et à la transmission de son art et de son histoire, l’artiste redonne corps et âme au soldat disparu.
Un film de Magali Magne
Avec Béatrice Turquand d’Auzay
Une coproduction A ProPos – TVM Est parisien
Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’image animée
A propos de Béatrice Turquand d’Auzay
Le texte de Gérard Mordillat écrit à l’occasion de l’exposition « Guerre -Krieg » qui a eu lieu à l’Abri-Mémoire d’Uffholtz en Alsace, du 3 janvier au 11 mars 2011.
“Il y a la guerre en dentelles et la der des der, il y a la guerre à outrance et guerre à la guerre et il y a 14-18 de Béatrice Turquand d’Auzay. Une grande guerre arrachée vive à l’histoire, tirée hors du temps par poignées de dessins, de sculptures comme s’il était possible d’en saisir les chairs meurtries, de plonger les mains dans la terre labourée de poudre et de feu, d’habiller de nos corps les uniformes abandonnés sur le champ de bataille. Le travail de Béatrice Turquand d’Auzay a ceci d’unique : il est en guerre. Son trait est en guerre, ses couleurs sont en guerre, ses figures sont en guerre. Sa peinture, sa sculpture, fouillent les combats, creusent les terrains, montent à l’assaut de la mémoire non pas pour en exhumer des vestiges ou des trophées mais pour y traquer la vie enfouie sous les décombres et les morts. Ainsi le portrait du grand-père de Béatrice Turquand d’Auzay, par glissements successifs, devient l’autoportrait du peintre, une jeune femme prend la place d’un jeune homme et ce sont les mêmes. Notre passé est devant nous, sous nos yeux et nul n’est en droit de détourner son regard”. Gérard Mordillat, janvier 2011.
Le texte de Gérard Mordillat écrit à l’occasion de l’exposition « Guerre -Krieg » qui a eu lieu à l’Abri-Mémoire d’Uffholtz en Alsace, du 3 janvier au 11 mars 2011.
“Il y a la guerre en dentelles et la der des der, il y a la guerre à outrance et guerre à la guerre et il y a 14-18 de Béatrice Turquand d’Auzay. Une grande guerre arrachée vive à l’histoire, tirée hors du temps par poignées de dessins, de sculptures comme s’il était possible d’en saisir les chairs meurtries, de plonger les mains dans la terre labourée de poudre et de feu, d’habiller de nos corps les uniformes abandonnés sur le champ de bataille. Le travail de Béatrice Turquand d’Auzay a ceci d’unique : il est en guerre. Son trait est en guerre, ses couleurs sont en guerre, ses figures sont en guerre. Sa peinture, sa sculpture, fouillent les combats, creusent les terrains, montent à l’assaut de la mémoire non pas pour en exhumer des vestiges ou des trophées mais pour y traquer la vie enfouie sous les décombres et les morts. Ainsi le portrait du grand-père de Béatrice Turquand d’Auzay, par glissements successifs, devient l’autoportrait du peintre, une jeune femme prend la place d’un jeune homme et ce sont les mêmes. Notre passé est devant nous, sous nos yeux et nul n’est en droit de détourner son regard”. Gérard Mordillat, janvier 2011.